L’année avait commencé très fort, puis la crise est arrivée.
Dès le mois de mars 2020, l’équipe microlux a pris la mesure des besoins et des fragilités des petits entrepreneurs et des candidats à l’entrepreneuriat qui n’ont pas accès au crédit bancaire traditionnel. En complément des mesures gouvernementales, elle a accompagné individuellement les bénéficiaires actuels, des moratoires ont été mis en place sur les remboursements, et les conditions de prêts pour les bénéficiaires potentiels ont été revues. C’est ainsi, par exemple, que le taux d’intérêt a été réduit de moitié et que le montant maximum prêté a été porté de 25 000 à 50 000 €. Une possibilité nouvelle a également été introduite : le « microcrédit emploi » qui permet de couvrir jusqu’à 10 000 euros un besoin financier lié à la mobilité professionnelle avec un accompagnement à la gestion budgétaire. Dans le même contexte nous étudions la mise en place de « prêts d’honneur » à taux zéro et avec un différé de remboursements plus long.
Ces évolutions nous ont permis de traverser l’année 2020 sans dommages majeurs et, notamment, d’égaler le nombre d’accompagnements et de crédits attribués en 2019. Il a fallu cependant, provisionner le risque d’impayés qui s’est considérablement accru. Nos actionnaires sont alors intervenus de manière décisive : la banque BGL BNP Paribas, la compagnie d’assurance Foyer, l’ONG spécialisée dans la microfinance Appui au développement autonome (ADA) ont renforcé le capital de microlux tandis que le Fonds européen d’investissement (FEI) et la Commission européenne assouplissaient les conditions de garantie. La direction des Classes Moyennes du Ministère de l’Economie et la Chambre de Commerce ont également soutenu microlux dans ses efforts.
Mais au-delà des chiffres, c’est l’impact social de microlux qui nous importe : l’accompagnement que nous offrons ne débouche pas toujours sur un prêt ; il est parfois aussi important que l’attribution d’un microcrédit. Je vous invite à consulter les résultats encourageants de l’étude que nous avons menée à ce sujet, avec l’aide de ADA.